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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 14:09

Samedi 21/06 : je me couche vers 23h après une partie de Carcassonne. Je commence à avoir des contractions plus douloureuses que d’habitude. Je calcule elles sont toutes les 10 min. Je décide de dormir et de voir comment cela évolue mais je n’arrive pas à trouver le sommeil.

Dimanche 22/06 : vers 3h les contractions se rapprochent et surviennent toutes les 5 min. Je commence à me dire que c’est le début du travail d’autant qu’elles sont régulières. Je décide d’attendre 1h et, si cela se confirme, de réveiller chéri. 1h plus tard je réveille chéri. On décide d’aller à la maternité. Je prends une douche car je me sens toute poisseuse.

Une demi heure plus tard, on arrive à la maternité. On est accueilli par le personnel des urgences. Après un toucher, il s’avère que mon col est ouvert à 2 et demi donc à peine plus que la dernière fois que je suis allée à l’hôpital et est un peu raccourci. Le monitoring montre des contractions de faible intensité et peu régulières. La sage-femme me dit que je ne suis pas sur le point d’accoucher. En me relevant je me rend compte que je saigne. Elle me dit de rentrer chez moi. Je suis un peu stressée car j’habite à une demi heure de la maternité sans bouchons. Je lui fais part de mon stress. Il est 6 ou 7h du matin et elle me dit d’aller faire un tour que cela peut faire mâturer le col et de revenir dans une heure.

On va se promener dans l’hôpital car dehors c’est en pente et je m’aperçois vite qu’avec les contractions pas moyen de grimper. On va faire un tour sur la terrasse de l’hôpital observer la ville endormie. Dans l’hôpital c’est le désert aussi.

On discute avec chéri. On prend quelques photos de mon ventre car on se dit que c’est sans doute pour aujourd’hui. On a tellement hâte de la rencontrer…

Je me sens nauséeuse, l’angoisse sans doute. Je bois un chocolat chaud.

Au bout d’une heure, on va faire le contrôle. La sage-femme dit que le col a légèrement bougé. Je ne vais pas accoucher de suite. Elle me dit de rentrer chez moi me reposer et que si les contractions se rapprochent je serais peut-être amenée à revenir dans la journée. En me levant de la table d’auscultation, je m’aperçois qu’il y a un peu de liquide mêlé de sang. La sage-femme me dit que cela doit être du sang et de la vaseline et non pas la poche des eaux. J’angoisse quand même car je suis porteuse du streptocoque B.

On rentre vers 10h. J’ai faim. Sur le chemin, on s’achète des pains au chocolat. On rentre à la maison et je m’allonge. J’ai toujours des contractions.

Je télécharge une application sur mon téléphone pour les mesurer. Elles sont rapprochées, cela m’inquiète. Je prends une douche. Je sais que ma mère et ma sœur ont accouché rapidement et que c’est plus ou moins héréditaire donc j’angoisse.

Vers 16h, elles sont plus fréquentes (toutes les 5 min), plus longues et plus douloureuses. Chéri me presse pour retourner à la maternité. Je reprend une douche et me change.

Arrivés à la maternité, nouveau toucher. Le col s’est peu modifié. Il n’est toujours pas à 3, taille à laquelle ils me garderaient. En me levant de la table, du liquide encore cette fois-ci. La sage-femme me réausculte et me dit qu’il s’agit peut-être d’une fissure de la poche des eaux mais n’en est pas sûre car l’eau est mêlée de sang donc impossible de faire le test.

Je fais un monito. Les contractions sont plus fortes et plus régulières.

La sage-femme décide de m’installer en salle de pré-travail. On me branche un monito. J’ai un écran où je peux suivre les monito de toutes les femmes en salle de pré-travail et d’accouchement. Très bizarre mais çà occupe.

On me donne des antibio pour le strepto B.

J’ai des contractions fortes mais cela ne me fait finalement pas si mal que çà. Je me dis que je ne vais peut-être pas prendre la péridurale. Je demande conseil à une infirmière. Elle a connu l’accouchement avec et sans et me la conseille vivement.

On m’apporte un repas. Chéri est parti manger un bout au Mc Do. Je suis fatiguée, je n’ai quasi pas dormi de la nuit.

Vers 22h je pense, la sage-femme me dit que vu le strepto B (ils m’ont fait un prélèvement et ont trouvé un germe sans pouvoir l'identifier de suite mais ayant la forme du strepto B) et la possible fissure de la poche des eaux, ils vont m’accoucher dans la soirée. Soit le col est assez mûr et ils me déclenchent, soit ils me donnent un suppo pour mâturer le col. Elle pense qu’il faut un suppo. Finalement l’interne décide que non on va déclencher.

On m’installe en salle de travail. Une immense salle. Çà fait bizarre de se dire que dans quelques heures je tiendrai ma petite fille dans les bras.

Je ne réalise pas encore.

On m’installe les perf de déclenchement et d’antibio pour le strepto B.

La sage-femme refait un toucher et me dit qu’il faudra sans doute au moins 7h pour avoir une dilatation complète. Très vite, je commence à avoir de vives douleurs, pire que tout ce que j’aurais pu imaginer.

Je demande la péridurale mais l’anesthésiste tarde à arriver. Chéri, comme à son habitude, est détendu, il bouquine.

L’anesthésiste arrive. Elle me pose la péridurale et me dit que dans 15 à 20 min çà ira mieux. Sauf que ce ne sera pas le cas. Je souffre toujours le martyre 30 min plus tard. Toute la douleur s’est concentrée du côté gauche la péridurale n’a marché que du côté droit.

Je sonne. L’infirmière allonge le lit mais cela ne sert à rien.

Je rappelle. On bipe l’anesthésiste. Son collègue arrive. A priori, la péridurale a été mal posée. Il me demande où en est mon col. Je lui dis que 2h plus tôt il était à 3 et que la sage-femme m’a dit qu’il mettrait 7h environ à s’ouvrir complètement. J’ai mal. Il me mets beaucoup, beaucoup de produit…

Quelques minutes plus tard, la sage-femme arrive et contre toute attente me dit que j’ai bien travaillé, la dilatation est complète.

Je commence à avoir moins mal. Elle me demande si j’ai envie de pousser et non. On essaie sans succès.

Elle me dit qu’on va attendre un peu. A un moment donné, je sens la petite donner un grand coup de pied et je sens la poche des eaux éclater. Moi qui avait toujours peur pendant la grossesse de rompre la poche des eaux car j'avais beaucoup de pertes de liquide je me sens là bien ridicule car on s'en rend bien compte quand on rompt la poche des eaux car c'est la douche...

Quelques temps plus tard, elle revient on essaie de pousser comme çà sans même installer la table mais je n’ai pas envie de pousser.

Elle revient une heure plus tard et me dit que le bébé fatigue, il va falloir y aller.

Elle installe tout et je commence à pousser. Le souci c’est que la péridurale fait maintenant effet et je ne sens ni les contractions, ni mon bas ventre donc difficile de pousser dans ces conditions…

C’est difficile je commence à désespérer et à paniquer car j’entends le cœur de la petite ralentir…

Après plusieurs essais infructueux, l’aide soignante demande s’il faut aller chercher l’interne. La sage-femme ne veut pas et réessaie. Je lui dis que je ne veux pas prendre de risques et que je veux qu’elle aille chercher l’interne.

Elle dit d’accord mais n’est pas très contente.

L’interne arrive. C’est quelqu’un de très froid. Elle me demande de pousser mais la petite qui avait été bien placée toute la grossesse a bougé et il faut la tourner, son dos est mal placé.

L’interne a du mal et appelle sa supérieur.

Tout ce personnel médical me fait tout à coup flipper d’autant que j’entends le cœur de la petite ralentir, presque s'arrêter…

Ils décident d’utiliser les forceps. Ils me demandent de pousser…

Finalement la petite progresse.

Lundi 23/06 à 1h22 : la petite sort et pousse ses premiers cris alors même que son corps n’est pas entièrement sorti. Cela surprend les médecins.

Je suis soulagée. Je pleurs et chéri aussi. On est incapable de dire un mot. On me la mets dans les bras et ma première pensée est que je ne l’imaginais pas comme çà (même si je ne l’avais pas vraiment imaginée). Bizarre cette sensation…

Je la regarde. Elle est si belle, pas du tout fripée avec plein de cheveux. On me la pose sur le torse mais très vite on l’emmène pour faire les examens usuels.

L'interne commence à tripatouiller dans mon intérieur. Je ne sais pas ce qu'elle fait, elle ne me dit pas un mot. Je crois qu'elle récolte le sang de cordon car j'ai accepté le don. Finalement je lui demande. Elle me dit qu'elle recoud les 3 points de l'épisio.

J'ai tellement envie de voir ma fille mais les infirmières tardent à me la ramener. Chéri est parti avec elle. Je pensais que lors d'un accouchement naturel le bébé restait sur la maman longtemps. Je suppose que vu le strepto B on la garde car ils lui ont fait des prélèvements dans le nez, les oreilles et ils ont fait analysé un morceau du placenta.

Le docteur vient me féliciter et me rassure sur l'état de ma fille.

Le personnel a l'air embêté. Je pense qu'une connerie a été faite et qu'on a frôlé la catastrophe...

Je n'en peux plus j'ai envie qu'on me la ramène. Je trouve çà assez difficile d'attendre sans voir mon bébé.

Finalement, une bonne heure après l'accouchement, chéri et elle arrivent. On me la met sur le torse et on lui fait prendre le sein. Je vais rester là un bon moment avec la petite en train de boire. Ensuite on vient la chercher pour lui faire sa toilette et l'habiller.

On nous monte toutes les deux dans notre chambre il doit être environ 4h30. Je peux me reposer. La petite dors tranquillement dans son lit elle aussi a bien travaillé.

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